Rencontre du réseau – Plateforme VTT
La communauté VTT manque d’itinéraires sur le pas de la porte
Image: Simon Boschi
Avec la création d’une plateforme VTT, Swiss Cycling s’est fixé l’objectif de coordonner le mouvement VTT au niveau national. Lors du premier événement de réseautage à Berne, des présentations et des échanges ont eu lieu autour des questions de la coexistence, du financement des infrastructures et de la nécessité d’un réseau VTT national équilibré.
Avec l’entrée en vigueur de la loi sur les voies cyclables début 2023 s’est ouverte une fenêtre d’action politique en faveur du développement des infrastructures VTT. Sachant que les associations cantonales de VTT ont un rôle important à jouer dans ce processus, il est crucial de les renforcer afin de mettre en place des structures solides et durables, mais aussi de faire progresser la représentation des intérêts des vététistes au niveau politique. Outre le soutien administratif, les exemples de bonnes pratiques et les offres de formation continue, l’objectif est d’intensifier les échanges au-delà des frontières cantonales. C’est pourquoi Swiss Cycling a insisté, lors de la planification du premier événement de réseautage, sur la participation du plus grand nombre possible d’associations cantonales de VTT. Afin de proposer une base de discussion aussi étendue que possible, des représentants d’organisations nationales centrales et d’autres acteurs pertinents du milieu ont également été invités à participer à cette première édition.
Plusieurs présentateurs et présentatrices ont mis en lumière des projets implantés à différents niveaux. Le BikePark Valbirse, dans le Jura bernois, est un exemple local de reconversion d’une infrastructure existante. Aussi présentée lors de l’événement, la carte d’accès nationale pour le ski de fond a servi de base à une discussion sur l’introduction d’un passeport local, régional ou même national pour les sentiers de VTT. Il est ressorti des présentations que les différents niveaux sont toujours étroitement liés et ne peuvent être considérés de manière isolée.
Lors de la table ronde, la modératrice Jeannine Borer a confronté Olivia Grimm (Suisse Rando), Susanne Gries (Swiss Cycling), Dominik Matter (Mountain Wilderness) et Dave Spielmann (Suisse Mobile) aux questions de la coexistence sur les sentiers, du financement et de la pertinence des interdictions. Un consensus a régné sur la nécessité pour le Plateau de rattraper son retard par rapport aux zones touristiques alpines. C’est là où la majorité de la population habite que la demande dépasse largement l’offre existante. La communauté VTT, en pleine expansion, manque d’infrastructures sur le pas de sa porte.
En outre, les participants se sont accordés sur la pertinence d’une séparation des utilisateurs et utilisatrices seulement là où la sécurité n’est plus garantie, en raison d’une forte fréquentation. Pour limiter les atteintes à la nature, la coexistence sur les sentiers devrait constituer la règle. Si l’introduction d’un passeport national pour les trails n’a pas eu les faveurs de la cote, le soutien des associations s’engageant pour l’amélioration des infrastructures a été considéré comme judicieux pour faire avancer la cause. Finalement, il était clair que la régulation des sentiers empruntés par les vététistes doit se faire par le biais d’offres attractives et non d’interdictions.