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Paris-Roubaix

Van der Poel vainqueur en solo – Küng cinquième

« J’ai tout donné et à la fin j’étais vidé », a déclaré Küng.

Mathieu van der Poel (Alpecin) a remporté son premier Paris-Roubaix, le quatrième Monument de sa carrière, à l’issue d’une 120e édition marquée par la malchance de Wout Van Aert qui a crevé au plus mauvais moment. Stefan Küng a fini 5e.

A peine entamé, le duel tant attendu entre les deux rivaux éternels a été brutalement avorté lorsque le Belge, qui venait de passer à l’attaque dans le Carrefour de l’Arbre à 16 kilomètres de l’arrivée, a été victime d’une crevaison de la roue arrière qui a déchiré tous ses rêves de gloire.

Van der Poel, déchaîné depuis le début de la journée et qui venait d’envoyer involontairement l’Allemand John Degenkolb dans le fossé, a aussitôt sauté sur l’occasion pour s’envoler vers la victoire. Sa première dans l’Enfer du Nord, qu’il a pu longuement savourer sur le vélodrome de Roubaix, à l’issue de l’édition la plus rapide de l’histoire (46,841 km/h), disputée sous un soleil printanier.

« C’est extraordinaire, surtout de rentrer seul sur la piste. On fait premier et deuxième avec Jasper. On va vraiment le fêter ce soir car ça n’arrivera peut-être plus jamais », a commenté le petit-fils de Raymond Poulidor qui s’est imposé, sous les yeux de sa mère Corinne Poulidor, avec 46 secondes d’avance sur Jasper Philipsen, son équipier, et Wout Van Aert.

Van Aert avait, lui, du mal à encaisser le coup, à l’image de son équipe Jumbo-Visma, maudite avec l’abandon de Dylan van Baarle suite à une chute dans la trouée d’Arenberg et les multiples crevaisons de Christophe Laporte, dixième et meilleur Français à l’arrivée, à plus de quatre minutes, malgré les coups du sort.

« Je suis malchanceux au mauvais moment, a commenté le Flamand. Je me sentais bien pendant toute la course. Autrement, il y avait une grande chance qu’on arrive tous les deux sur le vélodrome avec Mathieu. C’est dommage, mais c’est la vie. »

De fait, les deux rivaux étaient les plus forts dans l’échappée royale de sept coureurs, comprenant également Mads Pedersen, Stefan Küng et Filippo Ganna, qui s’était détachée progressivement, après que Van Aert a fait exploser le peloton à 102 km de l’arrivée, dans le secteur de Haveluy.

« C’est triste que Wout crève car sinon on aurait vu un match entre les deux aujourd’hui, a souligné Stefan Küng. De mon côté, j’ai eu des problèmes au début avec mon vélo. J’ai roulé 30 km avec une selle trop basse, mais ça arrive. Il n’y avait rien à faire contre Mathieu, il était au-dessus. Ce n’était pas évident de rester dans les roues et j’ai dû boucher les trous. J’ai tout donné mais à la fin j’étais vidé. »

La victoire de Van der Poel, à l’issue d’une course disputée à fond, confirme aussi la mainmise des superstars d’un sport qui vit un âge d’or avec des champions comme lui, Van Aert, Pogacar, Remco Evenepoel, Jonas Vingegaard et Primoz Roglic.

Pour les deux principaux animateurs de la « Reine des classiques », il est désormais temps de prendre un peu de repos. Sur le prochain Monument, Liège-Bastogne-Liège le 23 avril, on attend un autre duel qui fait saliver d’avance: Pogacar contre Evenepoel.

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