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Tour de Romandie

Soler fend la cuirasse Ineos, Küng à terre

En mode attaque : Matthias Reutimann (deuxième depuis la gauche) a représenté l’équipe nationale dans l’échappée du jour. Image: Keystone-ATS

On attendait Marc Hirschi à la manoeuvre pour tenter de déstabiliser les Ineos à l’occasion de la troisième étape du Tour de Romandie, disputée en circuit à Estavayer. Las, le Bernois, tétanisé par le froid, a laissé la vedette à l’Espagnol Marc Soler, vainqueur en solitaire dans la Broye. Le coureur de l’équipe Movistar endosse par la même occasion le maillot jaune.

A la veille de la grande étape de montagne, les attaques ont finalement été rares parmi les favoris. Refroidis par une pluie continue, les meilleurs ont attendu la dernière ascension des Granges pour en découdre timidement. Il n’y eut pas de grande offensive. L’écrémage s’est bien fait par l’arrière. Seule exception notable, le coup de force de Soler à 500 m du sommet (à 9 km de l’arrivée) qui est parvenu à se détacher d’un solide coup de pédale. Son compatriote Ion Izagirre fut le seul à tenter de le suivre, mais il dut rapidement capituler.

Bien sûr, la désorganisation des Ineos tenait aussi de la chute de Rohan Dennis dans la descente du Châbles. Le maillot jaune, qui avait été si précieux lors de l’étape de St-Imier, n’était plus là pour se sacrifier. On a vu à un moment Richie Porte rouler pour combler l’écart sur Soler, ce qui laisserait entendre que Thomas a les faveurs de la cote au sein de la formation britannique pour le classement général.

Soler, un ancien vainqueur de Paris – Nice et du Tour de l’Avenir, compte désormais 14 » d’avance sur les deux coureurs Ineos. Marc Hirschi pointe à la 5e place à 16 » de l’Espgnol. Le Bernois n’avait pas apprécié cette journée arrosée. « J’ai eu froid toute la journée. Dans la dernière bosse, je n’avais pas les jambes pour attaquer. J’espère que je pourrais bien récupérer pour l’étape de montagne », s’interrogeait le porteur du maillot de meilleur jeune.

Si Hirschi ne s’est pas montré pour la victoire, ce ne fut pas le cas de Stefan Küng. Le Thurgovien s’est retrouvé en tête après une vingtaine de kilomètres dans une échappée de sept coureurs à forte connotation helvétique. Il était accompagné entre autres de Stefan Bissegger, de Matthias Reutimann (Swiss Cycling) et de Johan Jacobs, un Suisse installé en Belgique, qui porte les couleurs Movistar.

Ravi par la pluie continue, Küng enchaînait les gros braquets sans doute heureux de pouvoir compter sur un autre rouleur d’exception qu’est Bissegger, la locomotive du « quatre » helvétique aux JO de Tokyo. Mais le peloton n’a jamais laissé plus de 3′ d’avance à l’échappée, la réputation de Küng n’étant plus à faire par temps humide et froid.

A 15 km de l’arrivée dans la côte de Châbles, le groupe de tête a explosé. Küng s’est retrouvé seul en tête en compagnie du Belge Kobe Gooesens. Le duo s’est lancé sans retenue dans la descente. Goosens menait devant Küng au moment d’aborder un virage à droite. Le Belge est passé, la roue du Thurgovien s’est dérobée lorsqu’il est passé sur la ligne blanche. Il a glissé et s’est retrouvé projeté en l’air par un accotement. Heureusement sans grand mal. Le rouleur de la Groupama a pu remonter sur son vélo pour terminer dans le troisième groupe avec Dennis. Cette fois-ci, la pluie ne fut pas l’allié de Küng.

Samedi, l’étape-reine mènera les coureurs de Sion à Thyon 2000 avec une arrivée à 2090 m au terme d’une ultime montée de 21 km! Les coureurs devront auparavant escalader les côtes d’Anzère (46e km), de Lens (58e) et de Seun (119e km). Pour éviter les trop mauvaises conditions météorologiques, le départ de l’étape a été avancé de deux heures à 10h35. L’arrivée sera jugée vers 15h15. ats

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