Le Tour du Pays de Vaud repart pour un tour

Créé en 1967, le Tour du Pays de Vaud a rapidement attiré un peloton de qualité, le palmarès de l’épreuve en atteste. Plusieurs vainqueurs ont fait une belle carrière par la suite. On pense notamment à l’Italien Gian-Battista Baronchelli en 1971, aux Suisses Serge Demierre, Robert Dill-Bundi et Jean-Mary Grezet en 1974, 75 et 76 puis Martin Elmiger, Ruben Bertogliatti et Fabian Cancellara dans les années 90. Depuis, le TPV a intégré la Coupe des Nations de l’UCI et il est devenu  presque un passage obligé pour les meilleurs juniors du peloton. Marc Hirschi en 2016 – il avait notamment battu Brandon McNulty et Tadej Pogacar – Andreas Leknesund en 2017, Matias Skjelmose en 2018, Marco Brenner en 2019 et Jan Christen en 2022, les derniers vainqueurs, sont aujourd’hui d’excellents professionnels.

Se mettre en évidence sur le Tour du Pays de Vaud, c’est montrer qu’on a de belles aptitudes pour les courses par étapes. En l’espace de quatre jours, le TPV demande à la fois d’avoir des qualités de rouleur, de grimpeur et de baroudeur. L’édition de cette année en est la parfaite illustration : il y aura d’abord jeudi un contre-la-montre de 7,2km autour du village de Gollion ;  le lendemain, une étape en boucle de 121km, très vallonnée, avec départ et arrivée à Apples ; samedi, les coureurs s’élanceront d’Ollon pour une première partie d’étape dans la plaine du Rhône avant la montée finale à Villars-sur-Ollon avec au total 88km ; dimanche enfin, nouveau parcours très vallonné avec départ et arrivée à Pomy, au-dessus d’Yverdon.

114 coureurs, représentant seize équipes nationales et trois régionales seront au départ cette année. Le peloton aurait pu être plus fourni, mais quatre équipes nationales ont décliné l’invitation: l’Italie, la Belgique, la Norvège et la Hongrie. D’une part pour des raisons financières, d’autre part en raison d’un calendrier densément chargé. Le Tour de Pays de Vaud est la cinquième course par étapes comptant pour la Coupe des Nations en l’espace de six semaines, sans compter aussi d’autres épreuves importantes réservées à cette catégorie d’âge.

Il n’en reste pas moins que c’est un peloton de qualité qui se présentera au départ jeudi à Gollion. Avec l’équipe nationale et l’équipe M19 de Décathlon-AG2R, la délégation française sera forte en qualité et en quantité. On attend en particulier Paul Seixas, champion de France du contre-la-montre et vainqueur de Liège-Bastogne-Liège juniors. Le Slovène Jakob Omrzel a remporté Paris-Roubaix juniors, l’Espagnol Adria Pericas s’est imposé récemment dans une course de Coupe des Nations en Italie, l’Irlandais Seth Dunwoody et le Neerlandais Senna Reminj se sont mis en évidence à la Course de la Paix début mai. Côté Suisse, on suivra Nicolas Ginter, vainqueur cette année de la course de côte Silenen-Amsteg-Bristen. Le Zurichois sera accompagné dans la sélection nationale par Nicolas Bialon, Nicolas Halter, Florian Hochuli, Sven Sommer et Noel Toth. La Suisse romande sera bien représentée avec l’équipe Talent Romandie et la formation jurassienne Humard-VP-Chazal dirigée par Jocelyn Jolidon.

TPV

Jeudi 23 mai : contre-la-montre à Gollion, 7,2km. Premier départ à 15h.
Vendredi 24 mai : Aples-Apples, 121km. Départ à 14h, arrivée vers 17h.
Samedi 25 mai : Aigle-Villars-sur-Ollon, 88km. Départ à 14h15, arrivée vers 16h45.
Dimanche 26 mai : Pomy-Pomy, 100km. Départ à 9h, arrivée vers 11h30.