Swiss Cycling Insights
La charge d’entraînement se définit par la combinaison du volume et de l’intensité
Image: mad
La quatrième partie de la série vidéo sur les conseils d’experts dédiés aux athlètes de la relève « Swiss Cycling Insights » se concentre sur la deuxième étape de la hiérarchisation de l’entraînement : les volumes et la fréquence de l’entraînement. L’entraîneur national de piste Mickael Bouget évoque l’importance de trouver un bon équilibre dans la charge d’entraînement de l’athlète. Les informations essentielles de son intervention vidéo (ci-dessous) sont compilées ici.
Mickaël Bouget
est entraîneur national de piste chez Swiss Cycling
La hiérarchie d’entraînement se compose de cinq niveaux :
- Génétique
- Volumes et fréquence d’entraînement
- Répartition de l’intensité
- Périodicité / Timing
- Autres détails (par ex. compléments et entraînement en altitude)
Nous avons vu dans un épisode précédent de Swiss Cycling Insights, l’importance de la génétique dans la performance sportive. A cette notion qu’on appelle « l’inné », on oppose « l’acquis », c’est-à-dire tout ce qui est construit par l’entraînement.
Au cours d’une carrière cycliste, le volume d’entraînement et le nombre d’entraînements hebdomadaires augmentent progressivement avec l’âge et la progression. La répartition du type d’entraînement évolue également. Au premier échelon du niveau Talent Development, qui correspond aux athlètes de la relève, on consacre environ 2/3 à la pratique d’activités spécifiques et 1/3 à la pratique d’activités complémentaires.
L’intervalle des volumes annuels et du nombre d’entraînements hebdomadaires varie selon chaque athlète, les disciplines sportives et les activités extra-sportives. Il s’agit évidemment aussi de prendre en compte la saisonnalité des disciplines sportives.
Un cycle d’entraînement se construit en général sur le modèle suivant. Sur la période de préparation, il s’agit de construire les bases, ce qui se traduit par de gros volumes d’entraînement et une large part d’activités complémentaires. Les volumes diminuent ensuite sur les périodes de préparation spécifiques et de compétition, puisque l’intensité des entraînements et des compétitions seront plus élevées. La période de récupération se traduit par une diminution importante de l’entraînement.
Mais le volume d’entraînement ne suffit pas à déterminer la charge d’entraînement. Celle-ci se définit par la combinaison entre le volume et l’intensité de l’entraînement.
Il existe différentes méthodes pour mesurer l’intensité, toutes validées scientifiquement.
- Évaluation subjective avec une échelle
- Mesure de la fréquence cardiaque (minimale et maximale)
- Puissance mécanique mesurée à l’aide d’un capteur
Plus je m’entraîne, plus je progresse ? De manière générale, la réponse est oui, mais il faut surtout s’entraîner plus juste. Il est très important de trouver un bon équilibre entre la charge d’entraînement et l’état d’entraînabilité, sous peine de constater une diminution du niveau de performance. C’est pourquoi, nous étudierons la répartition de l’intensité de l’entraînement dans un prochain épisode.
Des questions à nos experts?
Posez vos questions à Mickaël Bouget à ce sujet sur la page Instagram de Swiss Cycling en commentaire ou via les Storys.