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Covid-19

Küng: « Ce sera un immense défi »

Stefan avoue ne pas encore saisir comment il sera possible de compiler les trois grands Tours, les Mondiaux et les classiques en trois mois. Image: Keystone-ATS

Le calendrier cycliste 2020 est totalement chamboulé en raison de la pandémie de coronavirus. Mais Stefan Küng ne voit pas que du positif dans la décision de l’UCI d’enchaîner les trois grands Tours, les Mondiaux et les classiques de printemps à partir de la fin août.

Le calendrier cycliste 2020 est totalement chamboulé en raison de la pandémie de coronavirus. Mais Stefan Küng ne voit pas que du positif dans la décision de l’UCI d’enchaîner les trois grands Tours, les Mondiaux et les classiques de printemps à partir de la fin août.

Le Thurgovien attendait beaucoup de cet exercice 2020 après la quête de la médaille de bronze dans la course en ligne des derniers Mondiaux sur route. Notamment de ce printemps durant lequel ses occasions de s’illustrer étaient nombreuses (Paris-Roubaix, Tour des Flandres, Tour de Suisse).

Mais le sport est à l’arrêt en raison de la crise du coronavirus. Stefan Küng a même vécu de l’intérieur l’étrange Paris-Nice, sa dernière course en date, qui s’était conclue un jour plus tôt que prévu. Il était alors parfaitement conscient qu’il ne roulerait plus en compétition pendant un long moment.

« Lorsque les courses ont commencé à être annulées ou reportées les unes après les autres, j’ai relativement vite compris que nous allions vivre une saison spéciale », souligne le champion de Suisse du contre-la-montre lors d’un entretien téléphonique accordé à Keystone-ATS.

Stefan Küng regrette forcément ces annulations, mais reste serein. Même en évoquant le Tour de Suisse, qui ne pourra pas avoir lieu en 2020 et dont le « chrono » inaugural programmé chez lui à Frauenfeld lui était promis. « Au lieu de 2020, j’aurai un match à domicile dans un an seulement », glisse-t-il.

Le Thurgovien de 26 ans se dit « en forme » malgré la situation. « J’ai pu m’entraîner dur au cours des dernières semaines », souligne-t-il, ravi d’avoir le droit de sortir de chez lui contrairement à la plupart de ses équipiers. « Une telle situation serait compliquée à gérer pour moi », concède-t-il.

« J’ai commencé le vélo car j’aime pratiquer les sports de plein air. Rouler le même nombre de kilomètres sur mon vélo d’intérieur serait très difficile pour moi, surtout en cas de beau temps », poursuit Stefan Küng, qui va néanmoins se faire violence à l’occasion de « The Digital Swiss 5 ».

Le rouleur de la Groupama-FDJ sera en effet de la partie sur cette course virtuelle prévue de mercredi à dimanche prochain et qui sera diffusée par la RTS. « Je m’attends à ce que les coureurs qui se sont entraînés plus régulièrement sur les rouleaux ces derniers temps soient avantagés », glisse-t-il.

Curieux de savoir à quoi ressemblera cet échange virtuel de coups sur des portions du tracé original avec des données en temps réel, Stefan Küng disputera deux des cinq étapes virtuelles. Il roulera dès jeudi, sous les couleurs de Groupama-FDJ, puis samedi au sein de l’équipe de Suisse.

Salaire garanti jusqu’en juin

Alors que certaines équipes – notamment la CCC de Michael Schär – souffrent déjà économiquement de la crise, Stefan Küng n’a pour l’heure pas à se plaindre. « Nous avons beaucoup de chance. Nos salaires sont garantis jusqu’à la fin juin. Nous avons de super sponsors, qui résistent à la crise », précise-t-il.

Le Thurgovien et ses coéquipiers peuvent donc songer sereinement au menu gargantuesque qui les attend dès la fin de l’été. Reprogrammé du 29 août au 20 septembre, le Tour de France sera en effet suivi directement des Mondiaux d’Aigle-Martigny. Le Giro, la Vuelta et les principales classiques suivront également…

« Ma première réaction fut: wow, okay . Si tout peut vraiment se dérouler comme prévu, ce sera un immense défi », lâche Stefan Küng, empli de doutes en réfléchissant plus attentivement à cet embouteillage de temps forts. « C’est mentalement très dur de rester à son meilleur niveau pendant trois mois », rappelle-t-il.

« Un mois entre le Giro et le Tour de France, ça fait déjà peu en temps normal. Là, on veut organiser les trois grand Tours en l’espace de trois mois, en y ajoutant les classiques et d’autres épreuves du World Tour. Pour le moment, je n’arrive pas encore à l’imaginer », concède-t-il.

« En raison du coronavirus, nous ne savons même pas si ces courses pourront vraiment avoir lieu », enchaîne Stefan Küng, consient qu’il ne sert à rien de se prendre la tête. « Et il y en a beaucoup dont la situation est pire que la mienne. Je pense au personnel de santé ou aux malades et à leurs proches. Il serait certainement déplacé de me plaindre sous quelque forme que ce soit », conclut-il.

Texte: Keystone-ATS

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