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JO Tokyo

« Je veux une médaille »

En pleine forme : Nikita Ducarroz a combattu sa dépression par le sport. Image: The Agency/Matthieu Metivet

Nikita Ducarroz entend bien participer à la moisson suisse aux JO de Tokyo. « Je veux une médaille », lâche la Genevoise, qui sera l’une des favorites de l’épreuve de BMX freestyle samedi et dimanche.

« Je ressens un peu de pression », concède la vice-championne du monde 2021 d’une discipline qui fait son entrée au programme olympique, avec seulement neuf concurrentes au départ. « Mais je me la mets moi-même. Je sais que je vais devoir rester calme pour atteindre mon objectif. Car je veux une médaille », poursuit-elle.

Nikita Ducarroz est-elle inspirée par l’excellent début de Jeux olympiques de la délégation helvétique et notamment par les remarquables performances des cyclistes féminines? « C’est cool de voir ça. J’ai pu regarder quelques compétitions à la télévision au Village. J’espère avoir la chance de faire de même », glisse-t-elle.

« Je sais que je vais devoir rester calme pour atteindre mon objectif. »

La Genevoise, née à Nice d’un père suisse et d’une mère américaine, ne cache pas ressentir une certaine nervosité. Qui l’a d’ailleurs gagnée dès son arrivée dans le Village olympique. « J’ai alors pris conscience de l’ampleur de l’événement. Tu comprends tout de suite ce que sont des Jeux olympiques », explique-t-elle.

« Je suis toujours nerveuse avant une compétition. Mais je parviens à me relâcher dès que je lance mon run », enchaîne Nikita Ducarroz, qui a pleinement profité du confinement pour poursuivre sa progression. « Le niveau général a beaucoup augmenté depuis quelques années. J’étais surprise de ma 2e place aux Mondiaux. »

« Le vélo m’a permis de surpasser mes peurs, en compétition et dans la vie de tous les jours. »

« J’espère toujours figurer sur le podium. Mais je pensais être capable de terminer 5e ou 6e à Montpellier », théâtre au début du mois de juin de ces championnats du monde. « C’est la première fois que j’ai pu voir que tout le travail effectué depuis un an en Caroline du Nord a payé », explique-t-elle.

Sa tactique est claire pour la finale programmée dimanche. « Je livre un premier run propre, solide, avant d’y aller à fond sur le deuxième en envoyant mes meilleures tricks », explique Nikita Ducarroz, dont les principales adversaires seront l’Américaine Hannah Roberts, championne du monde en titre, la Britannique Charlotte Worthington, 3e mondiale, et l’Australienne Natalya Diehm.

Avant de pouvoir se retrouver dans la peau d’une candidate à un podium olympique, la Genevoise de bientôt 25 ans a été confrontée, comme bon nombre d’adolescent(e)s et de sportives et sportifs, à des troubles de l’anxiété. « Je ne sais plus quand ça a commencé, j’avais peut-être cinq ou six ans. Ca a empiré jusqu’à mes 14 ans. Je ne pouvais alors plus sortir de chez moi », raconte-t-elle.

« C’est le BMX qui m’a aidée à m’en sortir. L’entraînement, la compétition, les voyages, tout cela m’a aidée », souligne la Genevoise. « Le vélo m’a permis de surpasser mes peurs, en compétition et dans la vie de tous les jours. Sans le BMX, je serais peut-être encore coincée à la maison », avait-elle également confié juste avant son départ pour Tokyo.

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