Tour de Suisse
«Give me five» avec Simon Pellaud
Simon Pellaud: « Je cours avec mon cœur et dés fois ça me fait des choses un peu folles… » Image: Keystone
Dans cette section, nous donnons tour à tour la parole à un membre de l’équipe Swiss Cycling. Aujourd’hui on donne la parole à Simon Pellaud, le « passe-partout » de l’équipe suisse.
- Hier c’était une étape assez intense pour toi. T’avais pris l’échappé au tout début et gardé ta position jusqu’à 6km avant l’arrivée. Comment t’as vécu cette course aujourd’hui ?
Hier j’ai fait plus d’effort que la totalité du peloton alors ce matin je sentais mes jambes de la veille – c’est clair. J’ai quand même de nouveau essayé de prendre la tête de la course aujourd’hui et on était vraiment assez proche d’y être, mais de tenir cette position était très difficile. Je n’ai pas pu aider Fabian comme je voulais pour la préparation du sprint, parce que j’avais perdu beaucoup de jus à la descente.
- Comment te décrirais-tu comme coureur en général ?
Un peu « passe-partout » on peut dire – je ne suis pas un sprinteur, ni un grimpeur ou un rouleur. Au final je me débrouille un peu partout, ce qui peut être une qualité aussi, mais je dois anticiper un peu plus pour pouvoir gagner une course. Je ne suis pas le genre de coureur à courir à l’économie, mais je cours avec mon cœur et des fois ça me fait faire des choses un peu folles…
- …et comme personne ?
C’est un peu la même chose. Sur le vélo on est souvent un reflet de ce qu’on est dans la vie. Je suis quelqu’un qui vit l’instant présent et qui ne s’occupe pas trop de la suite. Là maintenant j’ai un contrat pour les prochaines deux années, ce qui me donne pour la première fois un peu de sécurité. Je suis une personne qui a toujours besoin du mouvement et j’aime changer mon quotidien de temps en temps.
- Que signifie pour toi le fait de participer au Tour de Suisse sous les couleurs de l’équipe de Suisse ?
Bon ça a toujours été un rêve pour moi de pouvoir participer au Tour de Suisse. Après d’y aller avec l’équipe nationale c’est un niveau supérieur ! Je sais qu’il y a beaucoup de coureurs qui aimeraient être à notre place ici. Après c’était une sélection qui était durement gagnée aussi. De courir avec le maillot suisse avec tous les drapeaux au long des routes – c’est une fierté énorme.
- Tu as 26 ans. Où te vois-tu dans 10 ans ?
Pour l’instant je fais ce que je fais. Peut-être dans six ans j’aurais mal aux jambes et je devrais faire autre chose, mais j’espère que je profiter d’une belle carrière et trouver un bon équilibre entre la Colombie et la Suisse.