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CM Imola

Enrico Gasparotto réalise un rêve, un premier Mondial à 38 ans

Enrico Gasparotto peut se prévaloir d’une carrière professionnelle de 16 ans. Pourtant, cet Italien d’origine, qui habite depuis plus de dix ans au Tessin, va faire ses débuts aux Championnats du monde sous… les couleurs suisses

Entre Gasparotto et l’équipe nationale italienne, ça n’a jamais été le grand amour. Bien qu’il soit monté à cinq reprises sur le podium des classiques ardennaises dans sa carrière et qu’il ait remporté à deux reprises (2012 et 2016) l’Amstel Gold Race, il n’a jamais été retenu en sélection nationale. Même lorsqu’il a porté le maillot de champion d’Italie, il n’a pas attiré l’oeil du sélectionneur. Lors des Mondiaux 2010 en Australie, il avait fait partie de la sélection transalpine mais n’avait occupé qu’un poste de remplaçant. En fait, il n’a porté qu’à une seule reprise le maillot azzuro dans une épreuve officielle: lors des Championnats d’Europe 2016 à Plouay.

L’obtention de la nationalité suisse à la fin du mois de novembre lui a donc permis d’envisager sa première participation à un Mondial à l’âge de 38 ans. Dimanche, il devra apporter son expérience à une sélection de six coureurs emmenée par Marc Hirschi. A l’image de Michael Albasini (39 ans), il aura un rôle de capitaine de route pour amener le Bernois dans les meilleures conditions dans le final de la course à Imola. Les deux « anciens » avaient porté pendant trois ans les mêmes couleurs Liquigas au début de leur carrière.

« J’ai besoin de coureurs qui gardent les yeux ouverts et prennent les bonnes décisions dans un final fébrile »

Marcello Albasini, Entraîneur national

Marcello Albasini, le père de Michael et entraîneur de la sélection suisse masculine, a consciemment fait appel à des coureurs routiniers. « J’ai besoin de coureurs qui gardent les yeux ouverts et prennent les bonnes décisions dans un final fébrile. » Il est persuadé que Gasparotto est l’homme de la situation. « C’est clair que ses succès datent un peu mais comme spécialiste des Ardennes, il devrait se trouver à l’aise sur le tracé des Mondiaux avec les ascensions successives au programme. » Il a prouvé qu’il était en bonne forme lors du dernier Tirreno – Adriatico.

De son côté, Gasparotto est super-heureux d’avoir reçu une chance de la part de Swiss Cycling de disputer un Championnat du monde à l’automne de sa carrière. « Pour moi, c’est un rêve qui se réalise. Je pense que c’est une occasion unique de rendre quelque chose à un pays qui m’a beaucoup donné. Je vis depuis de nombreuses années à Lugano, ma femme est suissesse comme nombreux de mes amis », raconte le néo-Suisse, qui est originaire du Frioul.

« Pour moi, c’est un rêve qui se réalise »

Enrico Gasparotto

Comme beaucoup d’autres, la pandémie du coronavirus a changé ses plans. Normalement, il avait songé vivre ses dernières grandes heures sur le vélo à l’occasion des Jeux olympiques à Tokyo et lors du Championnat du monde « à domicile » à Aigle/Martigny. Tout a été bouleversé. Mais il n’a pas enterré son rêve des JO. Toutefois, il ne s’est pas comment va se poursuivre sa carrière. « Mon plan était de continuer encore une saison comme coureur puis ensuite de travailler dans le domaine de la relève ou comme dénicheur de talents. » Son contrat avec l’équipe sud-africaine du World Tour, NTT se termine à la fin de la saison. « A 38 ans, ce n’est pas facile de décrocher un nouveau contrat », précise-t-il.

Pour prétendre décrocher une des quatre places olympiques dévolues à la Suisse, Gasparotto sait qu’il doit absolument être sous contrat la saison prochaine. C’est pourquoi il voit l’opportunité de disputer un Mondial comme une vitrine possible en vue de décrocher un nouvel engagement.

ats
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