Engadin Radmarathon

Traverser le Parc national suisse aux petites heures du matin, franchir un spectaculaire passage dans un tunnel, faire un petit détour par l’Italie, passer devant le glacier de la Bernina, foncer vers l’Engadine et si ce n’est pas encore assez, s’offrir les deux classiques pour les cyclistes amateurs que sont la Flüela et l’Albula – ce n’est pas un hasard si le Marathon cycliste de l’Engadine, qui aura le 7 juillet cette année, est lui-même devenu un classique depuis longtemps. A Zernez, point de départ parfait également pour des tours en direction par exemple de l’Umbrail et du Stelvio, tout tourne autour du cyclisme durant l’été. « Notre situation est certes au cœur de hautes-montagnes, mais quand même suffisamment centrale pour offrir d’innombrables variations de tours cyclistes », déclare Fabian Schorta, chef du CO du Marathon cycliste de l’Engadine. « Et c’est aussi ce qui constitue la force de notre course : le petit parcours est déjà très spectaculaire, sans être non plus le tout grand défi au niveau de la difficulté. Il est parfait pour se mesurer à son premier marathon cycliste dans les Alpes », assure Schorta. « La deuxième partie du grand parcours est déjà plus destinée aux experts et affiche clairement la valeur intrinsèque d’un marathon cycliste. »

Schorta sait bien de quoi il parle : Lorsqu’il quitte son costume de coordinateur touristique de la commune de Zernez, il roule lui-même sur son vélo de course. « Mais bien sûr beaucoup trop peu, comme toujours. Pour moi, la petite boucle serait parfaite. Celle qui passe à travers le Parc national, via Livigno, Forcola di Livigno et le col de la Bernina. » Sur une distance de 97 kilomètres, elle ne propose en effet « que » 1367 mètres de dénivelé. « Malgré cela, elle affiche un programme alpin complet, qui donne la chair de poule. Rien que la montée vers le col de la Bernina offre un paysage de rêve », garantit Schorta. Après le passage sur la ligne à Zernez, le grand parcours continue en direction de la Basse-Engadine et rejoint Zernez via les cols de la Flüela et de l’Albula. Le compteur grimpe cette fois à 214 kilomètres et 3889 mètres de dénivelé. « Rien que la dernière montée compte plus de dénivelé que l’ensemble de la première boucle », prévient Schorta. L’un des points positifs du Marathon cycliste de l’Engadine est justement de pouvoir choisir une fois en course la distance sur laquelle on roulera. « Selon l’envie, la forme et la météo, il est possible de bifurquer à droite vers l’arrivée après 97 kilomètres ou de continuer tout droit. »

Tandis que le petit parcours est aussi destiné aux « débutants du marathon cycliste », les participants au grand parcours ont une longue journée sur le vélo devant eux. « Or comme les difficultés augmentent de col en col, il ne faut pas sous-estimer cette boucle à moins de déjà bénéficier d’une solide expérience », explique Schorta. « Un autre point important est de ne pas s’épuiser trop vite. Il faut toujours garder des réserves. Mais si l’on y parvient, le tour devient un pur plaisir. L’ensemble des quatre cols du Marathon cycliste de l’Engadine ont leur sommet largement au-dessus de la marque des 2000 mètres. »

Ils ne font pas de cadeau. « D’ailleurs il n’y a personne qui vient pour recevoir de cadeaux », sourit Schorta. « Mais bien pour l’aventure, pour cette fascination pure autour du cyclisme. Et lorsque l’on reçoit, quelques jours après la course, des demandes quant à la date d’inscription pour l’année suivante, on se rend rapidement compte que le Marathon cycliste de l’Engadine a laissé des traces… »