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Hiltis Corner

Aujourd’hui ici, demain là-bas

Quiconque travaille dans le cyclisme devient un nomade. Il se déplace sans cesse d’un endroit à un autre. Il traverse des régions qu’il connaît depuis longtemps mais qu’il découvre encore et encore. Il rencontre au quotidien des personnes souffrant de la même maladie : le virus du cyclisme.

Chronique de Sara Egli

Journaliste sportif est un beau métier. Nous les journalistes de cyclisme avons même le plus beau. Nous ne nous contentons pas de faire des recherches et d’écrire – nous savons (presque) tout faire. Nous sommes des informaticiens, nous nous considérons comme des spécialistes de la radio. Nous savons lire des cartes comme les meilleurs spécialistes de course d’orientation. Nous nous battons avec la voiture comme Walter Röhrl en son temps dans les cols. Nous changeons des pneus crevés durant la nuit. Nous sommes gourmets et connaissons partout les meilleurs restaurants. Comme le disait le légendaire journaliste Serge Lang (1920-1999) lorsqu’il a dû se lever d’une bonne table durant un repas de midi : « Les courses de vélos sont teeellement belles. Seuls les coureurs nous dérangent. »

 

Il n’avait pas tort. Sauf que « déranger » n’est pas le bon mot. Les nomades qui pédalent nous rappellent juste le travail à nous, les nomades qui écrivons. Et c’est bien comme ça.

Hiltis Corner

Hans-Peter Hildbrand, né en 1955, journaliste spécialisé en cyclisme au Blick/Sonntagsblick depuis 1980. Palmarès comme chroniqueur : 39 fois le Tour de Suisse, 35 fois le Tour de France, 31 fois le Tour de Romandie, 5 fois le Tour d’Espagne, 30 fois Paris-Roubaix, le Tour des Flandres et Liège-Bastogne-Liège, 30 Championnats du monde (route, piste, cyclo-cross). Zéro victoire, et une seule tôle froissée !

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